L’amour est une projection. Un mirage où nos désirs se mêlent à nos manques, où l’autre devient parfois l’écran de nos espoirs autant que de nos désillusions. Comme Psyché avançant à tâtons vers Éros, nous cherchons à percer le mystère de l’âme aimée, quitte à brûler nos ailes dans l’éclat de notre propre curiosité.

Il y a la lumière, celle de l’admiration, du désir, des instants suspendus. Et il y a l’ombre, celle des désaccords, des blessures d’ego, des silences tendus où l’on se demande si l’on se comprend encore. Ce dialogue intérieur — entre ce que nous voulons offrir et ce que nous craignons de perdre — devient une lutte douce et violente à la fois.

Cette série est née de ce combat intime. Je reprends mes anciennes toiles comme on relit ses lettres d’amour froissées : avec tendresse, lucidité et parfois un pincement au cœur. Je les retravaille avec patience, ajoutant des fragments de vie — prospectus oubliés, matériaux récupérés — comme des strates d’histoire, de mémoire et de cicatrices.

Chaque tableau devient un champ de bataille et un sanctuaire. Les couleurs se heurtent comme deux amants qui s’aiment mais ne s’accordent pas toujours. Les textures se superposent comme les souvenirs qui persistent, les rancunes qui s’effacent lentement. C’est un travail cathartique : chaque coup de pinceau est un souffle, chaque collage un mot que je n’ai pas dit à voix haute.

Philosophes et poètes nous rappellent que l’amour véritable n’est pas l’absence de conflit, mais la capacité à le traverser ensemble. Héraclite disait : “L’harmonie la plus belle naît de la tension des contraires.” Mes toiles tentent d’illustrer cette tension, cet équilibre fragile entre la passion et la paix, entre le désir d’être compris et la nécessité d’accepter que l’autre reste un mystère.

En septembre, lors du vernissage, cette série se révélera comme une confession picturale. Une traversée émotionnelle où chacun pourra, je l’espère, reconnaître un écho de ses propres amours : les promesses murmurées, les désillusions silencieuses, et cette obstination à croire encore en un amour beau, fort et durable.

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Quelques photos en direct de l'atelier, les toiles sont en cours de création - finalisation, elles seront mises en vente sous peu sur le site ! 

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Exposition personnelle — 12 septembre 2025, Bordeaux

Chers amis, chers amateurs d’art,

Après une parenthèse de plusieurs années due à des problèmes de santé majeurs, je suis heureuse de vous annoncer mon retour à la création et au partage !

Le 12 septembre 2025, j’aurai le plaisir d’exposer mes dernières œuvres à Bordeaux.

Cette exposition marquera une étape importante : celle de la reconquête de ma voix artistique, après une période d’épreuve et de transformations.

En parallèle, dès la rentrée, j’ouvrirai des ateliers d’initiation aux techniques mixtes et au collage, accessibles à toutes et tous, sans prérequis artistique. L’objectif : renouer avec la matière, explorer sa créativité, dans une atmosphère bienveillante et libre.

Je proposerai également des séances de médiation artistique : des espaces où la création devient un outil d’expression de soi, un soutien à l’émotion, un dialogue entre intérieur et extérieur. Il ne s’agit pas d’un cours de dessin, mais d’un accompagnement sensible où chacun peut explorer, ressentir, s’alléger.

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Merci à toutes les personnes qui ont continué à me suivre, même dans le silence.

Je suis honorée et touchée de pouvoir enfin renouer avec vous, avec l’art, avec la vie.

À très bientôt,

Ana VDV

www.anavdv.com

Séraphin

Les anges les plus proches de Dieu sont les séraphins. Le séraphin est tellement proche de Dieu qu'il est brûlant de lumière. C'est pourquoi le mot séraphin signifie le brûlant, le flamboyant. Il brûle de lumière et d'amour.
Les séraphins sont décrits dans la Bible comme ayant six ailes, deux pour voler, deux pour se voiler la face parce qu'ils sont tellement proches de Dieu qu'ils se protègent de la lumière, et deux ailes pour se couvrir les pieds pour protéger les anges qui les suivent de la lumière qu'eux-mêmes dégagent. 6 ailes, 3 paires d'ailes. Comme souvent dans mon travail, une référence à la triade des unités : Passé, présent, futur.
Analogie entre ces unités de temps étroitement liées et la Trinité (ou Sainte Trinité), le Dieu unique en trois personnes : le Père, le Fils et le Saint-Esprit, égaux, participant d'une même essence divine et pourtant fondamentalement distincts. Le Séraphin agit ici comme un révélateur, on le voit pour mieux se voir, mieux se trouver, se rencontrer soi même. Je suis ma propre trinité, mes différences et mon unicité.

Le travail d’Ana VDV est centré sur les émotions, sensations, pensées et préoccupations humaines. Individu atypique ou "multipotentiel", son hyper-sensibilité et hyper-sensorialité lui confère une créativité sans limite. 10 vies, 10 métiers... une constante néanmoins, sa pratique artistique.

Une démarche cathartique, proche de l’expérience du journal intime. Les portraits et abstractions sont autant de captures d’instants de vie, intimement nourris par le vécu de l’artiste. Il s’agit d’allier le fantastique à la réalité, l’individu à la communauté.
Ses portraits évoquent des êtres solitaires, perdus dans un flot de pensées et d’émotions. Ils sont le signe d’un manque de connexion, d’appartenance à un tout. Les corps et visages se métamorphosent pour donner vie à des êtres hybrides dans une recherche perpétuelle visant à magnifier le “bizarre”.

Le but de l’ensemble de son travail pictural est de susciter au regardant une émotion, une réaction. Loin des considérations esthétiques et techniques, loin du “sacré”, du “beau” et du “techniquement parfait”, la finalité est de partager, d’offrir à voir une vision artistique.

Certaines toiles sont sombres, d’une sincérité crue, troublante parfois dérangeante et elles invitent l’observateur à l’introspection de ses propres frustrations et peurs alors que d’autres apportent de l’espoir et sont source de joie et d’apaisement. Chacune est la retranscription de ressentis, de préoccupations universelles dont les thèmes prédominants restent : l'ennui, l'injustice, le mensonge, les quêtes de sens et d'identité, l'amour, le féminisme, la résilience.

Influencée très jeune par les œuvres engagées de Basquiat et Haring, Ana imprègne ses toiles d’une symbolique psychologique et sociétale.

On notera une dualité dans le processus créatif : le contrôle absolu et le souci du détail apportés à la réalisation des portraits tranche avec le lâcher prise apparent donné par l’approche intuitive beaucoup plus spontanée des abstractions.

Pour l’artiste, l’usage des techniques mixtes a été une évidence, afin de laisser libre cours à l’expérimentation et à l’imagination.

Elle travaille la matière et  divers supports. Fascinée par la nouveauté sous toutes ses formes : nouvelles idées, nouvelles technologies, nouveaux mo(n)des artistiques, nouvelles rencontres,  nouveaux horizons, tout ce qui lui permettra d'extérioriser cette curiosité, cette sensibilité particulière, son "décalage" au monde ...

Quelques photos de ma - MAGIE BLEUE -

Le bleu, toujours le bleu ... Les yeux, le ciel, la mer, la peur, le bonheur, le spleen, la douceur ...

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