ANA VDV

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Ajouté le 3 juin 2019

Explication de toile - ANA VDV -


EXPLICATION DE TOILE

- à l'usure - 

Portrait peint en 2016.

Représentation d'un visage calme qui raconte en silence. Son regard nous arrête, il nous scrute avec insistance. Beauté banale et ordinaire perdue dans le chaos, le désastre. On notera l'absence de corps, de repères. On ne sait ainsi dans quelle dimension il est, on ne peut lui attribuer ni identité ni époque.


- à l'usure - peut se lire selon deux axes distincts :

1°) Un point de vue pragmatique, matériel, économique. Ce portrait se veut être une réflexion sur l'obsolescence programmée, les contours du visage sont érodés, fruit d'une détérioration voulue, d'un délabrement artificiel. Il est l'emblème d'une consommation à répétition ainsi, quand on arrive à l'usure prévue, on casse, on jette, on ne répare pas.

2°) Un point de vue psychologique. - à l'usure -  parle de résistance, quand on est mis à mal avec insistance, jusqu'à mettre en jeu la persistance, l'existence. Le point de rupture, le moment ou on cède, on s'abandonne. Il faut faire le deuil de soi même, d'une situation, de quelqu'un. Professionnellement - à l'usure - met en lumière les notions de "Burn-out", "Bore-out", "Brown-out", il est l'emblème de l'épuisement, de l'ennui, du manque de sens au travail. Il est aussi le symbole du Black-out, de l'excès - à l'usure - on use et abuse, on cède à la tentation des addictions. Ce visage est la personnification de la résilience.


Depuis le big bang, tout commence à mourir à l'instant même de naître. L'univers n'est qu'un élan vers l'usure et la mort.

- Jean d'Ormesson / Voyez comme on danse -



- à l'usure -


Techniques mixtes


Format : 116 x 73 (cm)


Détails

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